Face au défi écologique et à la pression de consommateurs, l’industrie de la mode se réinvente. Objectif : produire moins et mieux ! Et si les nouvelles technologies faisaient partie de la solution ? Explications avec Emily Steegstra, experte de l’industrie Fashion chez K3 Business Technologies.
Cadences et conditions de travail dans les usines, origine des matières premières, utilisation de substances chimiques, rejets, déchets, gaspillage… Sur le front environnemental, l’industrie de la mode peut mieux faire. Et avec une production multipliée par deux en dix ans, l’heure ne semble pas à la décroissance. Pourtant les consommateurs attendent des marques des pratiques bien plus vertueuses. Initiatives, bonnes pratiques et aide technologique : toutes les solutions sont bonnes pour la révolution eco-friendly. Y compris dans l’industrie de la mode.
Economie circulaire : vers des initiatives plus respectueuses
Les consommateurs sont de plus en plus sensibles à l’impact humain et environnemental de l’industrie textile. Une pression sur les marques qui les oblige à se montrer imaginatifs via des actions concrètes : en introduisant par exemple plus de coton et autres textiles bio et en recyclant. Les surplus de matières ou des pièces de seconde main serviront ainsi à de nouvelles productions.
Haro sur le gaspillage avec la 3D
Dans un secteur à la recherche d’usages eco-friendly, les nouvelles technologies offrent des perspectives inédites. Parmi elles, le dessin et l’impression 3D. À l’étape prototype de vêtements, accessoires ou chaussures, elle autorise à travailler plus finement les dessins et à multiplier les tests sans passer par la case échantillon réel. À la clé : des économies significatives de matière et de temps.
Des réponses à la quête de transparence
Il faut avoir des informations complètes sur l’origine des matières et les modalités de production, pour garantir un haut niveau de traçabilité et une transparence appréciée de tous. L’ERP devient alors un puissant allié des marques pour renforcer la confiance des consommateurs.
Les logiciels PLM (Product Lifecycle Management) adossés à un ERP tiennent également de belles promesses. En apportant de la souplesse dans la gestion de la planification, ils permettent par exemple d’introduire plus facilement des matières biologiques dans le cycle de production, et suivre la fabrication. “Avec un outil PLM, on suit toutes les étapes et l’on détecte aisément des pistes d’amélioration. De quoi encourager de meilleures pratiques dans le retail fashion.” confirme Emily Steegstra, experte Fashion chez K3 Business Technologies.
Enfin, comme dans d’autres secteurs, la blockchain, a bien évidemment son rôle à jouer pour aller vers une traçabilité totale des productions textiles.
Et pourquoi pas l’IA ?
Insuffler de l’intelligence artificielle dans son ERP ? Les acteurs de l’industrie textile devraient y penser ! Grâce au tracking de l’activité des consommateurs sur le web, mais aussi à l’analyse des ventes (modèles, tailles, couleurs), l’IA donne le ton des tendances et représente un outil puissant d’anticipation et d’adaptation. Les marques peuvent alors ajuster leurs collections, réduire le nombre de références et prédire plus finement leurs ventes futures.
Terminé la production à l’aveugle et à tout va. Voilà comment l’IA offre une formidable opportunité de produire au plus juste et de limiter le gaspillage. Plutôt éco-responsable n’est-ce pas ?
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